24.09 – 29.09.2019

Voile dévoilé

Françoise Studer
Espace RUINE
Rue des Vollandes 15
1207 Genève
14h 19h30 ou sur rdv
Vernissage

LE VOILE EMBELLIT DE CHARME LES CORPS DES FILLES
Eternel féminin, féminité, volatilité. Aérien tout en restant matériel.

« Exprimer l’intimité, le secret intérieur ».  Comment lever le voile ? Lever le voile entraine des changements dans la cellule familiale.

HABITS HABITÉS
Comme la maison, un vêtement est une enveloppe qui protège le corps ; comme les murs des maisons, les tissus gardent la marque de la présence de ceux qui les habitent ou les ont habitées. Ce sont des enveloppes charnelles, une deuxième peau.

Ce même esprit habite les cinque grands panneaux brodés des Corps, des silhouettes de Femmes. Le corps y est présent et absent. Le voile laisse voir sans être vue, la transparence laisse deviner, imaginer, cacher.

TRAVAIL MANUEL

« Ne pas abandonner, ne pas me laisser décourager par le doute, crocheter ou broder jusqu’à l’écœurement, poser l’ouvrage, le reprendre quelques jours plus tard, finir une pièce et en recommencer une autre. »

 « J’ai toujours aimé tout ce qui touchait au fil et aux tissus : la couleur, le motif, la broderie… mais ce qui me plaît plus que tout, c’est le matériau lui-même. C’est lui qui me dicte mon travail. Je n’ai pas de grandes figures de proue comme sources d’inspiration. Je prends ce que j’ai sous la main, de la laine ou du tissu, très souvent issus de la récupération. Et je me lance. »

Mon savoir-faire, d’origine, me vient de l’enfance : « Ma Grand-mère et ma mère cousaient. Ma grand-mère me confectionnait au crochet des robes à volants. Une fois amidonnés je les faisais virevolter en me tournant sur moi-même comme une pirouette. »

Heureuse de pouvoir perpétuer cet héritage et « loin des préoccupations de vitesse, d’efficacité et de consommation de notre époque le côté laborieux de mes ouvrages s’apparente pour moi à une méditation ».

LE SPLASH
On n’a pas une seule identité, pourquoi faire un choix ? Alors que les multiples mondes se nourrissent et font jaillir de nouvelles créations foisonnantes et non figées, aller voir au-delà des murs. Rester en mouvement c’est rester en vie. Capturer le mouvement, le splash, l’instant même, l’arrêt sur image. L’eau, le splash ont de multiples formes et se reforment à chaque instant en une nouvelle image. L’eau représente pour moi la liberté, l’incontrôlable, le mouvement, la métamorphose, les voyages, la vie et aussi le chant des sirènes du fond de l’océan. Où est la place de la femme dans le monde ?

LE LIT
Le lit nous accompagne tout au long de notre vie. Depuis la naissance jusque à la mort à travers les moments de repos, des moments intimes, des moments oppressants, des cauchemars. Il est là dans la maladie, lors d’accidents et in fine pour notre corps à la fin de sa vie.