D’abord débutée pendant le mois de mars, puis interrompue pour les raisons cataclysmiques que nous connaissons, l’installation a pu reprendre son cours en juillet dernier.

Ici, une recherche formelle sur l’observation d’acrobates, de gymnastes et d’athlètes, est transposée sur une série de peintures sur toile et de dessins sur papier. Elle est inspirée par un temps d’écoute musicale ayant duré tout le temps du confinement, où plusieurs albums dont les pochettes mettent également en scène ce genre de figures humaines dans des positions absurdes sont choisis comme modèles d’étude visuelle.

Un texte jonglant entre écriture automatique, lecture référencée et interprétation fantasque, débuté en mars lui-aussi, puis repris jusqu’à la fin de la résidence, est présenté sous forme auditive et vivante dans l’espace.

Enfin, c’est une recherche concrète et physique qui intervient dans et autour de l’atelier de résidence, d’abord en raison des multiples aller-retours qu’effectue l’artiste entre sa ville de travail, Freiburg, en Allemagne, et sa ville de domicile, Genève, en Suisse. Mais aussi de par une collecte d’objets et d’artefacts trouvés et/ou assemblés dans le Kabuff, effectuée pendant des mois et restituée ici dans une forme libre de toute contrainte, à l’image de la période que le monde (culturel) vit en ce moment.

Ou comme le dirait un commentaire trouvé aléatoirement sur une grande plateforme de vidéos : « cela me fait penser à un innocent et heureux idiot de village par une belle journée d'été, se promenant au soleil, grimpant aux pêchers, et marchant jusqu'à la rivière pour se baigner et pêcher. »